vendredi 21 octobre 2016

Barkhane : entre le marteau et l’enclume

Olivier Dubois-Le Journal du Mali -Publié le 20.10.2016 à 16h14 
L’opération Barkhane, qui compte 3 500 militaires dans le Sahel, opère notamment dans le nord du Mali, où les actions des groupes terroristes se sont intensifiées au cours de l’année. En première ligne, elle est régulièrement visée par l’ennemi, et son action parfois décriée par les populations.barkhane-20160718
 Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, rendu public il y a quelques semaines, le secrétaire général de l’ONU alertait le Conseil de sécurité sur l’augmentation des attaques visant les forces maliennes, onusiennes et françaises. Les soldats de l’opération Barkhane, en première ligne, sont en contact permanent avec ces groupes terroristes multiformes et transfrontaliers. Néanmoins, la menace terroriste ne semble pas reculer et l’action des soldats français est parfois mise en cause. « L’ensemble du théâtre d’opération surveillé par la force Barkhane est à rapporter à l’étendue du territoire à contrôler. Même au vu de ce rapport, les groupes terroristes ont quand même une marge de manœuvre très limitée. Leurs attaques lâches et indirectes avec des engins explosifs prouvent globalement que notre action les gêne vraiment dans cette partie du Mali », indique le porte-parole de Barkhane, joint à l’état-major de la force à N’Djamena au Tchad.
Ligne de front Pour empêcher les groupes armés terroristes de reconquérir des zones refuges dans le nord du pays, Barkhane mène des opérations de contrôle de zone dans le triangle Kidal – Abeïbara – Tessalit. Cette année, dans le secteur d’Abeïbara, fief du chef djihadiste Iyad Ag Ghaly, plusieurs attaques ont eu lieu, dont la dernière a blessé six soldats français. « À Abeïbara, nous avons une base temporaire qui nous permet de rayonner dans la région et d’empêcher les groupes terroristes de reconstituer leur sanctuaire. Notre présence, qui n’est pas forcément toujours fixe, perturbe ces groupes armés terroristes. On n’est pas toujours là où on nous attend, c’est un inconfort pour eux. Il faut les maintenir dans cette incertitude », affirme notre interlocuteur.
L’énigme Cheick Ag Aoussa Pour autant, l’insécurité qui perdure dans la région a été rehaussée d’un cran par le conflit intercommunautaire que se livrent le GATIA et la CMA, deux mouvements signataires de l’accord. La mort récente du numéro 2 du HCUA (membre de la CMA), Cheick Ag Aoussa, dans des circonstances troubles, a été le point d’orgue d’une campagne de dénigrement de Barkhane, et l’a indexée comme principal responsable de la mort de ce chef de guerre. « Il y a de nombreuses hypothèses et des élucubrations qui ont été faites par les uns et les autres, auxquelles il ne faut pas prêter foi », rétorque-t-on du côté de Barkhane, où on estime que les répercussions directes que pourrait avoir la mort de ce faucon sont à minimiser. « Ça pouvait être un élément déclencheur d’autres incidents, mais pour l’instant ce n’est pas le cas. Sur le terrain, la situation ne s’est pas enflammée. Aucune faction n’en a profité pour prendre l’ascendant sur l’autre. Malgré tout ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux, les appels à manifestation, la situation est restée sous contrôle », poursuit le porte-parole.
Allers retours Selon certains observateurs, la mort de Cheikh Ag Aoussa, le chef militaire du HCUA, pourrait favoriser le passage des combattants qui lui étaient fidèles dans le rang des djihadistes d’Ançar Eddine, avec lequel il était lié, pouvant accroître l’insécurité dans la région et les attaques visant les forces étrangères. « Nos interlocuteurs sont clairement les groupes armés signataires. Après, qu’il y ait des allers retours des uns et des autres en leur sein vers des groupes terroristes, on ne peut malheureusement pas le contrôler. Nous parlons à ceux qui ont signé l’Accord de paix et qui s’engagent à remettre en œuvre l’autorité de l’État malien, partout au Mali », précise-t-il. Et de prévenir, « Barkhane continuera à lutter sans relâche contre les groupes armés terroristes. Ceux qui changent de camp pour rejoindre les groupes terroristes, deviendraient de fait nos adversaires ».

Kidal, je n’y crois toujours pas !

Boubacar Yalkoué -Le Pays-21 octobre 2016
Une vue d'une rue de Kidal (Photo AFP)
Une vue d’une rue de Kidal (Photo AFP)

Ce lundi, la rentrée a bel et bien eu lieu. Les images ont été diffusées au journal de 20h de la télévision. A y voir de près, on pouvait constater la présence du gouverneur de la ville, la minusma, les membres de la CMA etc. Du coup, le doute renait et le pessimisme s’installe de nouveau.   Nous voyons en cet acte du folklore. La question Kidal est complexe. Un acte aussi important, l’histoire devrait être témoin d’une cérémonie grandiose avec la présence des acteurs éminents qui luttent nuit et jour pour le retour de la paix au nord du Mali.
Cette paix de façade, elle est en marche depuis un certain temps. Nous assistons à des visites de grandes puissances en terre malienne suivies de discours rassurants. La France, l’Inde, l’Allemagne, la Russie et bien d’autres réaffirment leur bonne volonté à sortir le Mali de cette crise. Ce qui fait planer le doute, pourquoi  ce ballet diplomatique en cet instant précis. Le Mali  est dans des situations difficiles depuis des années.  IBK, pendant tout ce temps,  tel un Kankan Moussa a fait le tour du Monde sans une réelle retombée au bénéfice de la paix.
Aujourd’hui,  des promesses pleuvent sur la capitale malienne comme pour dire la paix n’est qu’une question de jour ; Kidal reprendra son souffle d’antan avec le retour des déplacés et réfugiés, de l’administration malienne et l’armée malienne.
Les gestes sont réconfortants. Mais nous craignons une seule chose. La guerre de leadership entre grande puissance  autour de la question Mali. Des ennemis d’ailleurs se retrouvent en terre malienne. Il s’agit bien de la Russie qui est prête à fournir le Mali en armement et   la France sans laquelle aujourd’hui n’y serait.
Kidal pour le Mali, c’est bien au bout du pied d’IBK à Kidal accompagné par toutes ces grandes puissances qui ont affiché leur volonté à soutenir le Mali sous le poids de l’obscurantisme.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays,http://maliactu.net/mali-edito-kidal-je-ny-crois-toujours-pas/

Quatre raisons de s’inquiéter pour le Sahel, et de douter de l’aide au développement

LE MONDE 
Pression démographique, systèmes éducatifs débordés, dégradation environnementale et insécurité hypothèquent l’avenir des pays de la zone.
Au départ, il y a la volonté d’oser un plaidoyer optimiste pour l’avenir du Sahel, de refuser l’idée qu’il n’y a rien à faire et qu’il existe pour ces populations une alternative à la migration. A l’arrivée, rien ne donne vraiment de quoi espérer. Le travail mené à l’initiative de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et rassemblé dans l’ouvrage Allier sécurité et développement, plaidoyer pour le Sahel s’appuie sur les plus récentes études sur la région, éclairées des témoignages d’observateurs expérimentés. Le tout dresse une longue liste de problèmes voués à s’aggraver plutôt que de solutions dont on pourrait espérer qu’elles seront mises en œuvre demain après avoir été si longtemps différées.Des femmes nigériennes vivant en milieu rural se rendent dans la ville de Guidan-Roumdji.
Liberté de parole retrouvée, ce sont deux anciens fonctionnaires, Jean-Michel Severino, ancien directeur de l’Agence française de développement (AFD), et Michel Reveyrand de Menthon, ex-envoyé spécial de l’Union européenne pour le Sahel, qui ont livré le verdict le plus cru sur le rôle joué par l’aide publique au développement dans ces pays lors d’un débat organisé le 2 octobre à la Maison de la chimie, à Paris. « Nous avons collectivement perdu pied avec la réalité du terrain, a reconnu le premier, aujourd’hui à la tête du fonds d’investissement Investisseurs & Partenaires. L’aide par habitant y est parmi les plus élevées du monde. Elle peut représenter jusqu’à 90 % de l’investissement des Etats, mais elle n’embraie pas ». Autrement dit, elle échoue à enclencher des processus de développement dont elle a le mandat.
Le jugement du second, qui est devenu conseiller du président d’Orange sur les questions internationales, est tout aussi inquiétant : « Il y a un vrai problème avec l’aide internationale. Chacun envoie ses experts, fait ses évaluations… Depuis quarante ans, on dépense des milliards, sans grands résultats. » Sur cet immense territoire de 3 millions de kilomètres carrés, où la pauvreté se double désormais d’une insécurité liée à des conflits communautaires, aux trafics illicites de marchandises et d’hommes et à la présence de groupes djihadistes, l’aide internationale est en tout cas passée à côté des quatre sujets qui empêchent de croire en un avenir radieux pour le Sahel. Politique de population, développement agricole et éducation sont restés les parents pauvres des interventions internationales. Quant aux opérations de sécurité, elles ont eu le tort, selon les experts, de se concentrer sur les mouvements jugés les plus dangereux « de l’extérieur » – en l’occurrence les mouvements djihadistes – et de délaisser la délinquance quotidienne dont souffrent le plus les populations.
  • Une démographie hors de contrôle

A la fin du siècle, un tiers de la croissance de la population mondiale proviendra des pays du Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. Le chiffre rappelé par le démographe Michel Garenne donne la mesure du choc que doivent absorber ces pays qui figurent toujours en queue du classement des Nations unies pour le développement humain. En un siècle, les Sahéliens seront passés de 55 millions à 540 millions.
Le Niger qui détient le record mondial de fécondité avec 7,5 enfants par femme a vu sa population passer de 3 millions à l’indépendance, en 1960, à 20 millions aujourd’hui. Les projections des Nations unies anticipent un doublement d’ici à vingt ans et un triplement d’ici 2050. Une situation qui conduit Serge Michailof, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur en 2015 d’un remarquéAfricanistan (éd. Fayard) a parlé d’« impasse démographique ».
Le corollaire de cette natalité galopante est l’extrême jeunesse de ces populations, avec des besoins en éducation et en emplois qui d’ores et déjà ne sont pas satisfaits. « Ces jeunes entrent dans la vie adulte avec un sentiment d’exclusion de la vie économique et sociale. (…) Cette dynamique démographique suggère que les migrations vont s’accentuer », conclut Michel Garenne.
  • Des espaces naturels sous pression

Dans les zones rurales du Sahel, où vit la majorité de la population, et du fait de la croissance démographique, les systèmes agricoles sont sous tension croissante. Depuis les années 1960, la consommation de terres a augmenté de 76 % et, dans les zones les plus fertiles, les densités de population atteignent des niveaux jugés insoutenables par les agronomes. Pour préserver le capital naturel, fragilisé de plus par le changement climatique, ils évaluent la densité maximale de population à 40. Or elle dépasse aujourd’hui parfois 140. Même si l’agriculture est revenue en grâce auprès des bailleurs, les investissements demeurent largement insuffisants pour accroître la productivité et convaincre les jeunes de rester dans des campagnes où la vie est dure et ne permet pas de sortir de la pauvreté. Les forts taux de croissance économique affichés au cours des années 2000 n’ont pas profité aux campagnes et les inégalités se sont creusées avec les capitales.
Les baisses des droits de douanes orchestrées dans le cadre des négociations commerciales internationales continuent souvent de donner une prime aux produits importés sur les produits locaux. De l’aveu même d’Adeline Lescanne-Gautier, directrice générale de Nutriset, une société spécialisée dans la fabrication de produits destinés à lutter contre la malnutrition, citée par le rapport de la Ferdi, « il est plus intéressant au Niger d’importer de France ce type de produits que de les fabriquer sur place ».
  • Des écoles défaillantes

Débordées par le flot grossissant de nouveaux élèves – près de 50 % de la population a moins de 14 ans –, les écoles publiques, sans moyens, cèdent partout du terrain aux écoles coraniques. Là encore, les experts de la Ferdi pointent la responsabilité de l’aide au développement pour laquelle l’éducation est la dernière des priorités avec 2 % des financements reçus au cours des quinze dernières années. « Compte tenu de la croissance démographique, le seul objectif de maintenir [le taux de scolarisation] au niveau actuel, implique un effort gigantesque, hors de portée des seuls budgets africains. » Très mal payés, souvent absents, et pour certains proches de l’analphabétisme : voilà le portrait que les chercheurs dressent de ces enseignants censés faire rempart par le savoir à la pénétration d’un islam radical.
  • Etats absents et montée de l’insécurité

« Ce ne sont pas les attentats djihadistes qui préoccupent le plus les populations, mais le banditisme qui se développe dans les villages », a témoigné Tertius Zongo, ancien premier ministre du Burkina Faso (2007-2011), à Paris le 2 octobre. Son homologue du Mali, Younoussi Touré, a fait le même constat en racontant la peur des coupeurs de route, des voleurs de bétail et des pillards dans sa région, près de Tombouctou. Les bailleurs internationaux ont dépensé 1,5 milliard dollars en 2014 (dont 653 millions de dollars ont été supportés par la France) pour financer des opérations militaires. Mais, pointent de façon unanime les observateurs, les « coûteux dispositifs internationaux de sécurité (…) ne permettent pas d’assurer la sécurité et la justice des populations au quotidien, ni de lutter contre l’accroissement considérable des trafics dans la région ». L’insécurité est dans certaines zones si aiguë qu’il est devenu impossible d’y envisager des projets de développement. C’est donc une sorte de cercle vicieux qui fait basculer des régions entières dans ce que les experts appellent des « trappes à conflictualité »,comme ils parlaient auparavant de « trappes à pauvreté ».
Au cours des quinze dernières années, l’aide aux pays du Sahel s’est élevée à près de 44 milliards de dollars (40 milliards d’euros). Les Etats-Unis sont devenus le premier bailleur de la région devant la France. Plusieurs plans ont été adoptés comme le Plan européen pour le Sahel en 2011, l’Initiative Sahel de la Banque mondiale en 2013 et, dernier en date, le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, dont l’objectif est de« lutter contre les causes profondes des migrations ». Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Au Mali, l’aide par habitant est passée de 26 dollars à 72 dollars mais, au Niger, après avoir subi de fortes fluctuations, elle est aujourd’hui identique à celle perçue en 1990, soit 48 dollars. Tous en revanche supportent la même « bureaucratie de l’aide » – lourdeur des procédures, multiplication des conditionnalités, recours aux experts étrangers, manque d’harmonisation entre les bailleurs – qui accapare les maigres ressources humaines des administrations locales et perpétue l’image d’« Etats incapables ».
« Il faut garder espoir sur le Sahel sinon on ne va nulle part » a exhorté Tertius Zongo, aujourd’hui conseiller à la Banque africaine de développement. Pour cela, l’aide internationale n’a pas démontré qu’elle était forcément le bon levier.
Laurence Caramel
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/20/quatre-raisons-de-s-inquieter-pour-le-sahel-et-de-douter-de-l-aide-au-developpement_5017486_3212.html#zM3kzuygfgRJDTiu.99

Suite duel Bigot-Bazoum( episode 2!)

Niger : « Monsieur le Ministre, avez-vous oublié la teneur de nos conversations ? »

 Laurent Bigot (Chroniqueur Le Monde Afrique)LE MONDE 

Laurent Bigot, dont la chronique a fâché Niamey, se rappelle aux bons souvenirs de M. Bazoum, ministre de l’intérieur du Niger, qui l’accusait de ne pas connaître son pays.
Monsieur le Ministre,
J’ai lu avec intérêt votre réponse à ma chronique sur le Niger et je l’ai même publiée sur ma page Facebook par souci d’équité. Toutefois, il y a des affirmations inexactes sur lesquelles je souhaite revenir pour éclairer les lecteurs. Je ne vous cache pas que j’ai un peu de mal à vous vouvoyer alors qu’habituellement nous nous tutoyons, mais je ne voudrais pas apparaître incorrect et encore moins paternaliste (puisque c’est ce que vous sous-entendez dans votre réponse). Aussi m’en tiendrai-je au « vous ».
Cela fait plus de 15 ans que nous nous connaissons, Monsieur le Ministre. J’ai fait votre connaissance au début des années 2000 alors que j’étais premier secrétaire à l’ambassade de France à Niamey et que vous étiez dans une opposition active au président Tandja. Puis nous nous sommes retrouvés après l’élection du président Issoufou en 2011 lors de vos déplacements à Paris, car à l’époque vous étiez ministre des affaires étrangères.
Je reste toutefois étonné que vous ayez pris la peine de répondre à ma chronique car à la lecture de votre réponse, je ne suis qu’un fieffé incompétent, paternaliste et frustré. Vous avez même déclaré sur les ondes de RFI que « Monsieur Bigot ne comprenait rien ». Dans ces conditions, Monsieur Bigot mérite-t-il qu’un ministre s’abaisse à son niveau ? Peu de journalistes nigériens ont eu le droit à cet honneur alors, permettez-moi d’y voir une marque de considération, à moins que ma chronique ait touché un point vraiment sensible.

Mohamed Bazoum , ministre de l’intérieur du Niger, ici en novembre 2013.
Vous martelez tout au long de votre réponse que j’ignore tout du Niger et de sa situation sécuritaire (vous ne m’avez pas toujours dit ça en privé). Mais surtout, vous suggérez que je serais frappé d’un complexe de supériorité comme certains Français le sont à propos de l’Afrique. Vous allez même jusqu’à rappeler que la France ne serait pas le démiurge de l’Afrique. Non seulement je n’ai jamais prétendu une telle chose mais en plus, je fais partie de ceux qui pensent que les peuples africains ont leur destin en main et que le fantasme de la France qui détiendrait les cartes du pouvoir en Afrique est ridicule. Je passe, dans votre réponse, sur une forme d’obsession que vous avez de l’opposition nigérienne car cela nous renverrait au titre de la chronique qui a provoqué votre courroux.
En revanche, je souhaite m’arrêter sur le dernier paragraphe de votre texte car visiblement, inspiré par Cyrano de Bergerac, vous souhaitiez toucher à la fin de l’envoi. Soit. Mais pour cela, il faut être précis et vous avez pris quelques libertés avec les faits. Revenons donc à la fin de l’année 2013, nous sommes en novembre exactement. Areva vient en effet de me confier une mission d’assistance dans le cadre des négociations avec le gouvernement nigérien pour le renouvellement des conventions minières. J’ai alors sollicité une audience avec le président Issoufou. Au-delà du fait que c’était à Paris et non Niamey (à l’hôtel Concorde Lafayette, désormais Hyatt Regency pour être précis), cette audience n’avait pas pour but de vendre mes services de médiation, comme vous l’écrivez, mais de présenter la mission que m’avait confiée AREVA.
« A la lecture de votre réponse, je ne suis qu’un fieffé incompétent, paternaliste et frustré ». Laurent Bigot
La dernière fois que j’avais vu le président Issoufou (*), j’étais encore au Quai d’Orsay, en qualité de sous-directeur pour l’Afrique de l’Ouest. Il me semblait par conséquent nécessaire d’expliquer au président ma nouvelle activité de consultant. J’ai à cette occasion fait remettre une note pour le président Issoufou présentant mon point de vue sur les enjeux de cette négociation et pourquoi j’avais accepté cette mission. A moins que vous m’y autorisiez, je ne rendrai pas public ce document qui a été remis au directeur de cabinet du président, car c’est effectivement vers lui que le président Issoufou m’avait orienté. J’aimerais cependant en citer un passage et tenir la note à votre disposition si cette dernière n’était pas archivée à la présidence :
Pour conclure, je voudrais préciser que je ne travaille que pour les causes auxquelles je crois (j’ai refusé des offres qui ne correspondaient pas à mes valeurs), c’est pourquoi ma société s’appelle Gaskiya (vérité en haoussa).
Oui, je pensais qu’un accord équilibré était possible et c’est du reste ce à quoi la négociation a abouti. J’ai rencontré, par la suite, plusieurs ministres lors de mes missions à Niamey et nous avons même, vous et moi Monsieur le Ministre, déjeuné ensemble à Paris, place du Trocadéro, pour évoquer ce sujet et bien d’autres. Nous avions, à l’époque, des vues très proches sur les raisons du blocage de la négociation. Soyez rassuré, cette conversation était privée et le restera.
Vous ne répondez plus à mes SMS depuis la parution de ma chronique. Sachez pourtant que c’est avec le plus grand plaisir que je reprendrais avec vous nos conversations sur le Niger et l’Afrique.
Sai an jima (à bientôt en haoussa)
(*) Dans des circonstances tragiques, puisque c’était à la levée de corps du directeur du protocole de la présidence du Niger, qui était décédé brutalement à Paris alors que le Président et sa délégation se rendaient à New York.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/10/20/niger-monsieur-le-ministre-avez-vous-oublie-la-teneur-de-nos-conversations_5017637_3212.html#feh7CccUYIpKKael.99

Niger : après l’attaque du camp de Tazalit, le ministre de l’Intérieur pointe du doigt la « routine » qui s’est installée Jeune Afrique avec AFP- 21 octobre 2016 à 08h18


 Début octobre, une attaque jihadiste contre le camp de réfugiés maliens de Tazalit avait fait 22 morts dans les rangs de l’armée. Un traumatisme qui a poussé jeudi Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l’Intérieur, à souligner des « défaillances » dans le dispositif et le commandement militaire.
Les jihadistes auteurs de la meurtrière attaque du camp de Tazalit (22 militaires tués) début octobre ont-ils profité de la passivité de l’armée ? C’est ce qu’a dit ouvertement jeudi le ministre de l’Intérieur du Niger Mohamed Bazoum, au cours d’une visite des lieux, alors que des soupçons de complicité pèsent sur une partie des réfugiés présents ce jour-là.
« La célérité avec laquelle l’attaque a été exécutée indique que ceux qui sont venus étaient bien informés sur les habitudes, sur le comportement des éléments de garde, sur le comportement des habitants du camp, des habitants de la région, le lieu était repéré à l’avance, l’action a été rapide, il y a eu donc des défaillances », a-t-il déclaré sans ménager l’armée.
Le ministre dénonce la « routine » qui s’était installée au camp
Pour lui, c’est tout simplement « la preuve qu’il n’y a pas eu de vigilance » de la part « de tout le monde, des soldats, des réfugiés et des habitants » de Tazalit. Il a expliqué cette absence de « vigilance » notamment par « une routine qui s’est « installée » au sein « de la petite unité en place depuis plus de trois ans ».
Trente à quarante hommes « lourdement armés parlant le touareg ont mené cette attaque le 7 octobre vers et fait 22 tués parmi les militaires », selon l’armée nigérienne. « Les assaillants sont allés directement vers les trois hangars qui abritent les soldats qui assuraient la sécurité du camp des réfugiés et les ont mitraillés alors qu’ils étaient en train de déjeuner », avait alors indiqué un élu local.
Depuis, les assaillants ont ensuite fui vers le Mali, d’après les autorités.
Le ministre a visité les trois abris où les militaires ont été tués ainsi que le nouveau dispositif sécuritaire tissé et « renforcé » autour du camp.  » Nous sommes debout et jamais nous ne faillirons à notre devoir de vous protéger », a assuré Mohamed Bazoum devant des habitants de Tazalit, des représentants des réfugiés et des chefs militaires.
Le Niger jouit d’une stabilité relative par rapport aux pays de la région
Pour prévenir ce genre d’attaque, il a promis d’associer autochtones et réfugiés afin qu’ils « fournissent le renseignement nécessaires » aux Forces de défense et de sécurité.
Le Niger a connu deux autres événements importants en octobre avec l’enlèvement de l’Américain Jeffery Woodke, vendredi dernier, et une attaque repoussée en début de semaine sur la prison la mieux gardée du pays où sont détenus des jihadistes.
Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger, pays parmi les plus pauvres du monde, constitue un îlot de stabilité relative dans une zone en proie aux troubles. Autour de ce pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés jihadistes.http://www.jeuneafrique.com/367155/politique/niger-apres-lattaque-camp-de-tazalit-ministre-de-linterieur-pointe-doigt-routine-sest-installee/

Lettre à mes compatriotes : Les Nigériens constatent avec amertume que leur pays, « l’ilôt de paix », « le rempart du Sahel », enregistre plus de morts dans les rangs des Fds que tout autre pays de « l’environnement tourmenté » Niger Diaspora, jeudi, 20 octobre 2016 17:16, Mallami Boucar

Lettre à mes compatriotes : Les Nigériens constatent avec amertume que leur pays, « l’ilôt de paix », « le rempart du Sahel », enregistre plus de morts dans les rangs des Fds que tout autre pays de « l’environnement tourmenté »

 Niger Diaspora, jeudi, 20 octobre 2016 17:16, Mallami Boucar
Le Niger, pourrait-on dire, va à vau-l’eau. Il n’y a pas un seul secteur où l’on peut objectivement dire alhamdoulillahi. La sécurité, qui a été longtemps brandie comme le plus beau cadeau de Mahamadou Issoufou à un Occident particulièrement sensible à la question terroriste, s’effiloche à vue d’œil. Je dis bien à l’Occident et c’est Mahamadou Issoufou qui m’en donne à profusion les preuves. À maintes reprises, dans des situations douloureuses qui commandent à tout chef d’État, même lorsqu’il a usurpé le pouvoir, de suspendre toute autre activité, voire d’abréger une mission à l’extérieur, pour se tenir aux côtés des siens, Mahamadou Issoufou a montré un détachement extraordinaire, se contentant, dans le meilleur des cas, d’envoyer un message de condoléances et de compassion aux familles endeuillées.Fan FDS Niger 01
Quelle tristesse ! Au contraire, il a montré une grande promptitude lorsqu’il s’agit d’occidentaux enlevés ou tués dans des attentats. C’est ainsi qu’il s’est rendu précipitamment à Paris lors des attentats contre le journal Charlie Hebdo, déclarant qu’ils sont tous Charlie alors que chez lui, à Karamga, des dizaines de soldats ont été massacrés lors d’un bombardement dont il n’a d’ailleurs jamais éclairci les circonstances et les causes. De même, il a poursuivi tranquillement des missions à l’extérieur pendant que son peuple pleure ses morts. Il y a tant d’exemples. Le tout dernier numéro qu’il offert au monde entier dans ce registre, c’est lors de son récent séjour aux Emirats Arabes Unis ; séjour qu’il a refusé d’écourter malgré l’attaque terroriste de Tezalit où 22 membres des Forces de défense et de sécurité (Fds) ont trouvé la mort. Il s’est juste contenté de transmettre un message de condoléances et de compassion comme si le Niger avait affaire à un étranger ému par ces douloureux évènements. Une attitude déconcertante qui frise le mépris total de ses concitoyens. Et pas plus tard que le 17 octobre 2016, à l’annonce de l’enlèvement, à Abalak où il vivait depuis plus de 20 ans, de Jeff Woodke, cet américain-nigérien, les origines et la nationalité de l’intéressé l’emporte sur toute autre considération. Le même Mahamadou Issoufou, qui n’a jamais affiché une attitude attendue d’un chef d’État lorsqu’il s’agit d’un compatriote, panique, annule même son voyage à Lomé (Conférence de l’Union africaine sur la sécurité maritime), convoque le Conseil national de sécurité et met le holà pour la recherche de Jeff Woodke. Manifestement, il y a le feu mais ce n’est simplement parce qu’il s’agit d’un Américain. La raison est encore plus profonde et grave.
Mes chers compatriotes, longtemps, Mahamadou Issoufou n’a fait que chanter, oubliant que les questions de guerre ne sont pas que de la propagande futile et qu’en l’occurrence, la guerre contre le terrorisme exige, certes de la fermeté, mais également de la retenue. Car, lorsqu’on est chef ou leader quelconque, il faut toujours garder à l’esprit que ce n’est soi qui meurt en premier. Et ce n’est pas parce l’autre a choisi le métier des armes qu’il faut le jeter en pâture. Peut-on d’ailleurs endiguer le terrorisme par la bouche ? « Le Niger sera le tombeau de Boko Haram » ; « le Niger, rempart face aux menaces qui guettent le Sahel » ; « Nous allons bientôt en finir avec Boko Haram », etc. Telles sont les strophes régulièrement déclamées. Dans la réalité, le Niger est en train de payer un très lourd tribut, conséquence désastreuse d’une gestion de la sécurité par le discours et le verbe. Du blabla inutile et dangereux pour la sécurité des Nigériens qui constatent avec amertume que leur pays, « l’ilôt de paix », « le rempart du Sahel », enregistre plus de morts dans les rangs des Fds que tout autre pays de « l’environnement tourmenté ». Le mensonge fleurit, mais ne donne jamais de fruit. Laissons, donc, les acteurs concernés par l’affaire Jeff se débrouiller, d’une part pour faire libérer l’américain selon les connexions habituelles ; d’autre part, pour se sortir d’affaire dans cet imbroglio noué, selon Paris-Match, par le trafic de drogue. Dans un article qui en dit long sur le drame que vit le Niger sous Mahamadou Issoufou, le journal parisien explique les raisons qui pourraient avoir été à l’origine de l’enlèvement de JefferyWoodke. Et ce n’est pas beau pour le pouvoir en place qui n’aurait pas, entre autres attitudes suspectes, « oublié » de donner une suite à l’interception d’un véhicule 4×4, similaire à celui qui a été utilisé dans le rapt de l’américain et bourré d’armes. De fait, un journal de la Place a révélé, il y a quelques semaines, l’arrestation à Bamako d’un député «élu» sous les couleurs de Jamhuria pour trafic de drogue. Eh bien, pour Paris-Match, cet homme ferait partie d’un réseau qui serait lié au rapt de l’américain-nigérien. Une affaire aux odeurs de souffre qui ferait perdre des plumes à beaucoup de têtes. L’axe du mal est là et l’article de Paris-Match n’est que la face visible de l’Iceberg, le début d’une histoire aux mille aboutissants.
Mes chers compatriotes, nous n’avons pas encore fini d’épiloguer sur le rapt de Jeffery Woodke que Radio France Internationale (Rfi) nous apprend que la prison de haute sécurité de Koutoukalé était, le 17 octobre 2016, la cible d’attaques terroristes depuis 4 heures du matin, selon Mohamed Bazoum. Une autre affaire qui fait couler beaucoup de salive à Niamey, tant les choses paraissent invraisemblables. En tout cas, après avoir encaissé le coup, les langues se délient et posent beaucoup de questions.
(1) La communication officielle n’a jamais donné une estimation du nombre des assaillants. (2) pour des assaillants mis en déroute après, pratiquement, deux heures de combats acharnés, on ne nous a montré ni véhicules abandonnés ni motos laissées derrière dans la débandade.
(3) Pour un combat qui a duré près de deux heures d’horloge avec des assaillants lourdement armés selon Mohamed Bazoum, on n’a constaté sur l’entrée principale de la maison d’arrêt que des impacts de balles d’armes légères.
(4) Les sorties publiques de Mohamed Bazoum et de Massoudou Hassoumi sèment davantage le trouble avec des précisions venues avant même que les assaillants aient revendiqué les deux attaques.
Nécessairement, face à ces indices troublants, des questions se posent : si les assaillants étaient venus à motos, comment est-il possible qu’on n’ait pas pu estimer leur nombre ? Comment des assaillants pris en sandwich entre les gardes pénitenciers et les renforts arrivés de Niamey aient réussi à s’enfuir, probablement à motos, pour se fondre dans la nature ? N’y a-t-il pas eu de courses-poursuites pour les mettre hors d’état de nuire ? Ne sait-on même pas dans quelle direction ont-ils fui ? On ne me dira pas quand-même que c’est le seul assaillant tué qui a couvert, face aux feux nourris de la Garde et de l’armée, la retraite des siens. Comment deux heures de combats acharnés, avec des assaillants que Mohamed Bazoum dit lourdement armés, ont pu se terminer ainsi ? En disant, dans son communiqué, que les assaillants ont été repoussés, Mohamed Bazoum jette davantage le trouble dans l’esprit des Nigériens qui se demandent vers quel horizon. Pour qui connaît l’emplacement géographique de la prison de Koutoukalé, la frustration est encore grande. Comment admettre que les assaillants aient été mis en déroute mais que les Fds ont préféré campé sur leur position défensive et les a laissé filer, tranquillement, comme ils étaient arrivés. Bref, dans ce Niger tourmenté mais bercé dans l’illusion d’une réalité totalement virtuelle, il faut bien croire, au regard de ces évènements malheureux qui s’enchaînent, que la croyance en un châtiment divin n’est pas totalement superflue.
Mes chers compatriotes, Mahamadou Issoufou n’a pas tort, et vous devez en convenir, qu’il a fait plus que tous les autres présidents et chefs d’État réunis depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale. En tout cas, plus que tout qu’un Nigérien peut imaginer d’un chef d’État nigérien à l’encontre de ses concitoyens. Mauvaise gouvernance, scandales financiers ayant dépouillé l’État de plusieurs dizaines, et peut-être plusieurs centaines de milliards, privations de libertés gratuites, complots politiques ayant contribué à fragiliser l’État, hold-up électoral, conflits judiciaires entraînant des pertes de plusieurs milliards, soupçons d’entretiens de relations incestueuses avec des réseaux mafieux, des députés narcotrafiquants. Bref, le Niger n’a jamais traîné une si mauvaise image à l’extérieur et ses populations n’ont jamais souffert autant d’un régime politique. Et lorsqu’on examine le passé de Mahamadou Issoufou, depuis son village natal de Dandadji à la station où il se trouve actuellement, que de symboles forts mais qui ne sont pas souvent, positifs. De ce point de vue, l’homme est atypique et il ne viendra à l’idée de personne, y compris dans les rangs de ses partisans et proches où on s’interroge beaucoup, de contester le fait qu’il a battu tous les records d’échecs à la tête de l’État.
Mes chers compatriotes, soyez patients et gardez intactes vos convictions. D’autres peuples, avant le nôtre, ont vécu leurs temps de purgatoire ou d’»enfer» si vous préférez. Ils l’ont surmonté, certes dans la douleur et il n’y a pas de raison que le peuple nigérien ne puisse pas, un jour, se souvenir de ce sale temps. L’histoire continue à tourner et manifestement, elle tourne très vite, et peut-être trop rapide pour tous ceux qui, à l’instar de ce député présumé trafiquant, cherchent désespérément à freiner la roue de l’histoire. Un trafiquant de drogue à l’Assemblée nationale, quelle honte pour le Niger ! Comment Mahamadou Issoufou peut-il cohabiter avec des bandits de cet acabit ? Comment ne pas croire en l’idée que le Niger est devenu un État-voyou ? Comment être fier de son pays lorsque ses gouvernants, même issus d’un hold-up électoral, accordent un sauf-conduit à des hommes non recommandables ? Pourquoi, surtout, Mahamadou Issoufou éprouve-t-il tant de peine à sévir contre des individus contre lesquels il prétend mener une lutte sans merci ? Combien d’individus comme cet « élu » se cachent-ils dans les institutions de la République ? Rien que des questions qui serviront, demain, de points d’appui, pour éclairer la lanterne des Nigériens. D’ores et déjà, l’affaire renseigne sur bien de faits qui se sont déroulés au Niger et dont les auteurs, habillés de tuniques honorables, ne sont pas moins des bandits à col ou turban blanc. Que Dieu sauve le Niger !
Mallami Boucar
20 octobre 2016
Source : Le Monde d’Aujourd’hui, http://nigerdiaspora.net/les-infos-du-pays/item/75624-lettre-a-mes-compatriotes-les-nigeriens-constatent-avec-amertume-que-leur-pays-l-ilot-de-paix-le-rempart-du-sahel-enregistre-plus-de-morts-dans-les-rangs-des-fds-que-tout-autre-pays-de-l-environnement-tourmente

jeudi 20 octobre 2016

Tinariwen ( IO:I) : Ténéré Tàqqal (What has become of the Ténéré)




"Our land has become the battlefield where s confront the elephant that crush our straw

Gazelles reported
In the mountain
The birds have deserted nests,
The camps are destabilized,
Sadness can be read on the child's face

Times are tough and competition is no thank you,
The strongest took the lead, leaving the weakest,

The best among us depart early, mowed down by imperialism
Our exhilaration resists ambient treachery "
Tinariwen Ibrahim Ag Alhabib.
Free translation

"Notre terre est devenue ce champ de bataille où s affrontent les éléphants qui écrasent notre paille,
Les gazelles ont rapporté
Que dans les montagne
Les oiseaux ont déserté les nids,
Les campements sont déstabilisés,
La tristesse se lit sur le visage de l'enfant
Les temps sont durs et la compétition est sans merci,
Les plus forts ont pris les devants, abandonnant les plus faibles,
Les meilleurs d'entres nous partent tôt, fauchés par l impérialisme
Notre joie de vivre résiste à la traîtrise ambiante "
Ibrahim Ag Alhabib Tinariwen.
Traduction libre

f

mercredi 19 octobre 2016

Album elwan de tinariwen 2017 o1 Tiwàyyen

-4:11
361 Views
Aghaly Tamikrest
2 hrs
Album elwan de tinariwen 2017 o1 Tiwàyyen
02 Sastanàqqàm
03 Nizzagh Ijbal
04 Hayati
05 Ittus
06 Ténéré Tàqqàl
07 Imidiwàn N-Àkall-In
08 Talyat
09 Assàwt
10 Arhegh Ad Annàgh
11 Nànnuflày
12 Intro Flute Fog Edaghan
13 Fog Edaghàn

Liberez Jeffery Woodke, un humanitaire exceptionnel 3 hrs · Plusieurs milliers des cheptels reconstitués,des dizaines de puits créés, des centaines des femmes et hommes formés en alphabétisation, couture, AGR ,des clôtures de stockage de pâturage et banquettes créés , du cash transfert, cash for work, micro crédit, des écoles créés et plusieurs appuyées en construction des classes et cantines scolaires,des caisses secouristes(santé ) dans plusieurs villages, plusieurs banques céréalières, plusieurs banques Aliments bétail, des boutiques villageoises, l'accompagnement des éleveurs au déstockage,vaccination des animaux ....Bref tout un développement intégré que Jeff fait dans tout l département d'Abalak et sans compter des projets d'urgence pendant chaque catastrophe

Plusieurs milliers des cheptels reconstitués,des dizaines de puits créés, des centaines des femmes et hommes formés en alphabétisation, couture, AGR ,des clôtures de stockage de pâturage et banquettes créés , du cash transfert, cash for work, micro crédit, des écoles créés et plusieurs appuyées en construction des classes et cantines scolaires,des caisses secouristes(santé ) dans plusieurs villages, plusieurs banques céréalières, plusieurs banques Aliments bétail, des boutiques villageoises, l'accompagnement des éleveurs au déstockage,vaccination des animaux ....Bref tout un développement intégré que Jeff fait dans tout l département d'Abalak et sans compter des projets d'urgence pendant chaque catastrophe.