samedi 30 avril 2011

Equipée tragique pour six jeunes blogueurs français à Misrata


BENGHAZI — L'équipée de six jeunes blogueurs français dans la ville libyenne assiégée de Misrata a mal tourné, l'un risquant de rester paralysé après avoir été touché par une balle perdue.
"Nous ne sommes pas venus ici pour couvrir une guerre, nous voulions juste voir une révolution comme celle en Tunisie", a confié l'un d'entre eux lors d'une rencontre avec la presse vendredi à Benghazi, le fief de la rébellion dans l'est de la Libye.
Les quatre hommes et deux femmes s'étaient rendus à Misrata fin mars, s'attendant à une chute rapide du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection depuis la mi-février.
Mais les combats se sont intensifiés après leur arrivée et les six jeunes blogueurs, âgés de 24 à 26 ans et qui s'étaient rencontrés sur les bancs de l'université à Rennes (ouest de la France), ont décidé de rester pour témoigner de la situation dans cette ville portuaire de l'ouest de la Libye, la troisième du pays.
Pendant plusieurs semaines ils ont posté sur l'internet des vidéos et écrit des blogs pour le site français d'information Rue89. Jusqu'au jour où l'un d'entre eux, Baptiste Dubonnet, a été touché par une balle au cou.
"Nous marchions dans la rue et soudain j'ai vu que Baptiste était tombé. Il avait été touché au cou. Il y avait beaucoup de sang et nous l'avons emmené à l'hôpital", dit l'un de ses camarades.
Les attaques menées par les forces loyales au colonel Kadhafi ont retardé pendant plusieurs jours son évacuation de Misrata vers Benghazi. Ce n'est que jeudi qu'il est arrivé dans le fief des rebelles après un voyage de dix-sept heures dans un bateau où les autorités françaises avaient installé une unité de soins intensifs.
Baptiste Dubonnet, qui selon ses camarades vient de Lyon (sud de la France), est maintenant soigné dans un hôpital de Benghazi. Selon les médecins, il est paralysé en dessous de la ceinture et son état est critique mais stable.
Ses camarades, qui ont refusé de donner leurs noms lors d'une conférence de presse organisée à Benghazi, y ont fait un exposé avec présentation de graphiques animés sur les souffrances de la population de Misrata et affirmé qu'ils ne regrettaient pas d'être venus en Libye.
Interrogés pour savoir s'ils n'estimaient pas irresponsable de venir dans une zone de guerre sans assurance médicale, sans entraînement spécifique et sans parler l'arabe, l'une des blogueuses a répondu: "Je ne pense pas".
"Notre présence a apporté un soutien moral à la révolution", a affirmé un autre, portant un pin à l'emblème de la révolution libyenne.
"C'est de la folie", affirme toutefois un responsable d'une équipe de sécurité engagée par un grand média international. "C'est l'exemple typique d'individus qui n'ont aucun entraînement ni aucune expérience des zones de conflit et qui vont dans un endroit où l'on sait que les risques sont élevés", estime-t-il sous couvert de l'anonymat.
Même les journalistes les plus expérimentés comptent parmi les victimes de la guerre en Libye. Les photographes de guerre Chris Hondros et Tim Hetherington ont été tués à Misrata le 20 avril.
Ned Parker, un journaliste américain qui a couvert la guerre en Irak dès son début en 2003 et qui vient de quitter Misrata après y avoir passé plusieurs semaines, a exprimé son admiration pour Baptiste Dubonnet.
"C'est un journaliste courageux qui couvrait l'évènement dans la meilleure tradition du journalisme. Il a été touché par une balle perdue et cela aurait pu arriver à n'importe qui", a-t-il déclaré à l'AFP.
A Benghazi, les blogueurs déplorent que les autorités françaises n'aient pas envoyé d'avion militaire pour évacuer Baptiste Dubonnet. Ils les accusent aussi d'avoir donné leurs noms à la presse sans leur accord.
Après avoir financé leur voyage en Libye sur leurs propres deniers, ils espèrent pouvoir vendre leurs reportages à leur retour en France.

Libye : Sous les bombes, Kadhafi veut négocier


NTERVENTION MILITAIRE EN LIBYE

30 avril 2011, 11h07


Lors d'une intervention télévisée, dans la nuit de vendredi à samedi en Libye, Mouammar Kadhafi a déclaré qu'il ne céderait pas le pouvoir mais qu'il était prêt à négocier avec la France et les Etats-Unis. Au même moment, l'Otan bombardait un bâtiment non loin de là, l'écran a tremblé.
Mouammar Kadhafi, dans les rues de Tripoli le 10 avril dernier, à travers le toit ouvrant de sa voiture
Mouammar Kadhafi, dans les rues de Tripoli le 10 avril dernier, à travers le toit ouvrant de sa voiture SIPA
Mouammar Kadhafi est resté imperturbable. Alors qu'il donnait une allocution télévisée dans la nuit de vendredi à samedi, des bombes de l'Otan ont été larguées sur un site proche du bâtiment de la télévision d'état lybienne, où le colonel se tenait. L'écran a tremblé plusieurs fois durant son intervention télévisée, mais le dirigeant libyen n'a alors pas bougé d'un iota et n'a pas pour autant changé de discours. 
« Personne ne peut me forcer à quitter mon pays et personne ne peut me dire de ne pas me battre pour mon pays », a-t-il déclaré alors que la télévision libyenne a estimé, en clôturant son intervention, qu'il avait été visé en personne vue la proximité des attaques durant son discours. 
Mouammar Kadhafi a aussi appelé les Etats-Unis et la France à négocier. La Libye « est toujours prête à conclure un cessez-le-feu (...) mais un cessez-le-feu ne peut pas venir que d'un seul camp », a donc déclaré le colonel. Plus tôt, il avait pourtant menacé de détruire tout bateau entrant dans le port de Misrata, ville assiégée depuis deux mois par les forces loyalistes, forçant alors les ravitaillements à se faire uniquement par voie terrestre. 
Mais en fin de soirée, vendredi, Mouammar Kadahafi proposait déjà aux rebelles de Misrata, une amnistie à prendre ou à laisser jusqu'au mardi 3 mai. Les troupes de Kadhafi affirment contrôler le port maritime de la ville ce que l’Otan ne confirme pas. Kadhafi a donc exhorté samedi tous les rebelles à déposer les armes, arguant que les Libyens ne devaient pas se battre les uns contre les autres. 

« Pourquoi nous attaquent-ils ? »

Au sujet des forces de l'Otan, le colonel a déclaré : « Nous ne les avons pas attaqués et nous n'avons pas traversé la mer (...) Pourquoi nous attaquent-ils ? ». « Négocions avec vous, les pays qui nous ont attaqués. Négocions », a-t-il martelé.
Des incidents ont par ailleurs éclaté vendredi entre forces kadhafistes et soldats tunisiens au niveau du poste-frontière de Dehiba. Ces incidents ont  fait craindre une propagation de la crise libyenne. « Le sol tunisien est une ligne rouge et personne n'est autorisé à la franchir », a dénoncé Radouane Nouicer, vice-ministre tunisien des Affaires étrangères, sur la chaîne de télévision Al-Jazira. Une traque avait été lancée par les troupes kadhafistes contre les rebelles berbères des montagnes occidentales au sud-ouest de Tripoli, qui avaient fui par milliers vers la Tunisie en passant par le poste de Dehiba.
Le Croissant rouge estime qu’au moins 1.500 personnes ont été tuées depuis le 15 février, début de la révolte des insurgés en Libye.


vendredi 29 avril 2011

Aqmi : réunion à Bamako des chefs d'Etat-major des 4 pays du Sahel


29-04-2011, 16h39

Aqmi : réunion à Bamako des chefs d'Etat-major des 4 pays du Sahel

Aqmi : réunion des 4 pays du Sahel
AFP - 29/04/2011 -
Les chefs des armées de quatre pays du Sahel ont entamé vendredi une réunion à Bamako pour renforcer la lutte contre l'insécurité dans cette zone due aux activités d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a constaté un journaliste de l'AFP. Les chefs d'état-major du Mali, du Niger et d'Algérie, ainsi que le chef d'état-major adjoint de la Mauritanie, participent à cette réunion extraordinaire du commandement conjoint de leurs armées.
Selon un colonel de l'armée malienne, la réunion va se pencher sur "la nécessité de lutter contre l'insécurité dans la bande sahélo-saharienne avec une coordination des efforts entre les pays". "Aucun sujet ne sera tabou. On parlera de tout", a ajouté la même source. Cette rencontre se tient après la récente installation d'une nouvelle base d'Aqmi dans une forêt de l'ouest du Mali, non loin de la frontière mauritanienne, faisant craindre qu'elle ne soit utilisée de point de départ pour des actions contre la Mauritanie, l'un des pays les plus visés par la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
Selon des participants, la rencontre ne devrait pas aboutir sur un "plan sous-régional d'attaque immédiat" contre Aqmi. Les chefs d'état-major des quatre pays s'étaient déjà réunis en septembre 2010 à Tamanrasset (sud de l'Algérie, dans le Sahara), où est établi leur quartier général, et avaient fait part de leur volonté commune de renforcer la lutte contre Aqmi qui a multiplié ses actions dans le Sahel ces dernières années.
Elle y commet des attentats, y procède à des enlèvements (la plupart du temps de ressortissants occidentaux) et s'y livre à divers trafics. Les représentants des armées de quatre pays participant à la rencontre doivent être reçus vendredi par le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, a indiqué la présidence malienne.

Libye : douze insurgés tués par l’Otan

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2011/04/110429_lybia_rebels_killed.shtml

Dernière mise à jour: 29 avril, 2011 - 10:12 GMT
Un sommet  de l'Otan à Berlin sur la Libye
Un sommet de l'Otan à Berlin :les frappes des forces alliées auraient encore fait des victimes parmi les insurgés à Misrata.
L'OTAN a exprimé ses profonds regrets pour toute perte en vie humaine. Cela fait suite au décès de douze rebelles qui auraient été tués dans une frappe aérienne alliée dans la ville Misrata, à l’ouest de la Lybie.
Un haut responsable de l'OTAN a indiqué que son appareil a frappé un certain nombre de véhicules de combat près de Misrata.
Cette semaine, d'intenses combats ont eu lieu dans la région. Alors que les rebelles tentaient de repousser une nouvelle offensive gouvernementale.
Au moins douze rebelles, pris pour des forces pro-Kadhafi, auraient été tués. L'OTAN a déclaré ne pas pouvoir confirmer que certains des véhicules atteints appartenaient à l'opposition.
Mais l'organisation a déclaré qu'elle regrettait toute perte en vie humaine.
Plus à l'ouest, les forces gouvernementales semblent avoir repris le contrôle du poste frontière de Wazin, point de passage entre la Tunisie et la Libye.
C'est la quatrième fois qu'il change de mains dans le cadre d'une vaste offensive dans les montagnes de l'Ouest contre les villes contrôlées par les rebelles.
Selon certaines informations en provenance du sud-est du pays, les troupes loyalistes ont avancé sur al-Koufra, et contrôleraient maintenant une partie de la ville.
Le conflit semble décidément être entré dans une impasse, avec va et vient sanglant, où aucune des deux parties n'arrivent pour l'instant à prendre le dessus.
L'ouest de la Libye était encore vendredi, le théâtre de violents combats entre rebelles et forces gouvernementales. Les deux parties se battent pour le contrôle de la frontière avec la Tunisie et de l'aéroport de Misrata.
Tripoli la capitale a été une nouvelle fois la cible des frappes de l'Otan

Afflux massif des refugiés vers le Niger : le Niger alerte la Communauté internationale


Afflux massif des refugiés vers le Niger : le Niger alerte la Communauté internationalePDFImprimerEnvoyer
Politique
Jeudi 28 Avril 2011 22:17
Morou__
Le ministre nigérien de la justice et porte-parole du gouvernement
M. Marou Amadou
Evoquant l’impact, sur le Niger, des évènements en Libye, le ministre nigérien de la justice et porte-parole du gouvernement M. Marou Amadou a indiqué, ce jeudi 28 avril, sur les ondes de RFI, que le Niger enregistre actuellement un afflux massifs de personnes qui fuient les violences en Libye. ‘‘Nous enregistrons environs 5.000 déplacés par semaine. Vu
que ces personnes traversent de longues distances dans le Sahara, par ces temps de chaleur, sans eau, sans alimentation, on comprend aisément le désarroi de ces personnes. Elles arrivent sans ressources et avec femmes et enfants. Deux sites d’accueil on été mis en place à Agadez et à Dirkou. La rougeole et la méningite y ont été déclaré respectivement le 11 et le 24 avril dernier, et il faut prendre en charge cette situation épidémiologique’’, a précisé le ministre Marou. Il a indiqué que le gouvernement nigérien a commencé un vaste programme de vaccination contre ces deux maladies. Mais par crainte d’une éventuelle aggravation, le gouvernement a jugé utile d’alerter la Communauté Internationale. ‘‘Ce que nous demandons ce n’est pas forcément une aide financière mais c’est surtout la prise en charge des malades et qu’on ne nous laisse pas sous les bras toutes ces personnes déplacées qui quittent la Libye’’, s’est-il inquiété. Dans ce genre de situation la Communauté Internationale sait quoi faire, car elle a eu récemment à faire face à une situation similaire en Egypte, en Tunisie et en Libye. ‘‘Les organisations internationales et les pays amis savent ce qu’il y a à faire en pareille circonstances’’, a-t-il clamé. D’après le porte parole 70.000 nigériens sont arrivés de Côte d’Ivoire, ‘‘il y a nécessité d’aide pour les prendre en charge eux aussi’’.
Par notre correspondant au Pays, Mahamadou Diallo

29 avril 2011
publié le 29 avril 2011
Source : http://www.nigerdiaspora.info/

Les Berbères de Libye réclament leur autonomie

Les Berbères de Libye réclament leur autonomie

29/04/2011 - 14:52

LONDRES (SIWEL ) — Les Amazighs de Libye appellent la communauté internationale à respecter leur spécificité culturelle, linguistique et territoriale.


Les rebelles lybiens du coté de Nefoussa, région amazighe. Ph/Dr
Les rebelles lybiens du coté de Nefoussa, région amazighe. Ph/Dr
Dans une correspondance adressée, cette semaine, au premier ministre britannique, David Cameron, un collectif d’organisations de Berbères de Libye ont exhorté la communauté internationale à faire valoir leur revendication identitaire dans la Libye post-Kadhafi qu’ils souhaitent « démocratique et laïque ». 

Ils réclament, essentiellement, la reconnaissance de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de la langue arabe, la reconnaissance du territoire amazigh libyen, qui s’étend selon les signataires du document, de Zouara à Djebel Neffoussa (Adrar n Inefusen) à l’ouest, et enfin la séparation de la religion de l’Etat. 

Les signataires du document dénient toute légitimité à de nouvelles chartes en Libye qui n’intègrent pas la composante amazighe dans l’identité nationale, et le respect des droits de l’homme. 

Ils considèrent que les textes politiques sur lesquels se fonde l’opposition actuelle reproduisent les mêmes schémas idéologiques arabo-islamiques. 


ma 
SIWEL 291505 AVR 11